heyoka, un fou éclairé?

stage yoga méditation keyoha organisation stage cure séminaire

Les Heyokas

On m'a demandé derniérement qui etait les "Heyoka" ou "clowns sacrès" ou encore "contraire"

voila un début d'explication :

Les Heyokas ou "envers" sont des hommes qui font voeux de vivre dans l'apparence le contraire des autres et ce jusqu'à ce qu'un événement majeur, qu'eux seuls connaissent, les délivre. Par exemple ils se lavent avec la terre et se sèchent avec de l'eau, ils disent  Au revoir en arrivant et Bonjour en partant.

Les contraires
(Terre Humaine/Plon) Tahca Ushte (Cerf Boiteux, arrière-petit-fils homonyme du chef lakota miniconjou du XIXe siècle) raconte :

Dans notre langue, on appelle un clown heyoka. Il est l'homme qui fait tout à l'envers, met le haut en bas, les choses sens dessus dessous, dit oui pour non. N'importe qui peut être changé en heyoka, que cela lui plaise ou non. Il suffit de rêver aux oiseaux du tonnerre, à la foudre, et en se réveillant le matin, on est devenu un heyoka. Être contraire apporte l'honneur mais aussi la honte. On devient possesseur d'un pouvoir, mais il faut en payer le prix.

Un heyoka se comporte bizarrement. Il dit oui quand il veut dire non. Il monte son cheval à l'envers. Il porte ses mocassins ou ses bottes en se trompant de pied. S'il arrive, c'est pour partir. S'il fait chaud, il frissonne, s'enfouit sous les couvertures, fait un grand feu et déclare qu'il meurt de froid. L'hiver, quand vraiment il gèle et que la tempête fait rage, le heyoka transpire ; il enfile un maillot de bain et déclare qu'il va nager pour se rafraîchir.

Deux heyokas étaient assis sur un rocher au bord d'un lac. Il se mit à pleuvoir. « Dépêchons-nous de nous mettre à l'abri ». Et ils sautèrent ensemble dans le lac.

Un contraire s'appelait L'Aplatisseur. On le voyait toujours muni d'un marteau, essayant d'aplatir des objets ronds ou incurvés, comme des assiettes à soupe, les balles, les anneaux, les roues de charrettes, les oeufs. Ma grand-mère avait une lampe à pétrole avec un grand verre cylindrique ; il l'a aplati.
Il n'est pas facile d'être un heyoka. Mais il est encore moins facile d'en avoir un dans sa famille !

Les heyokas préservent les hommes de la foudre et des orages et leurs facéties, qui font rire, sont sacrées.
http://perso.wanadoo.fr/aetius/amerika/Sioux2.htm

Selon la tradition des Sioux, ces créatures fabuleuses détiennent le plus grand des pouvoirs, celui de la foudre, et nul œil humain n'a jamais pu les voir. Elles n'apparaissent que dans les visions des Saints Hommes. Néanmoins, tout individu qui rêve du tonnerre ou des éclairs, ou de tout autres symboles qui leur sont attachés, se retrouve investi des pouvoirs des Oiseaux-Tonnerre (Wakinyans), les Grands Etres Ailés. Il devient, à partir de ce moment, un Heyoka, un « rêveur de tonnerre ». Ce dernier n'est pas un Homme-Médecine ordinaire. C'est un « contraire », un clown sacré qui fait tout à l'envers, La raison de cet étrange comportement dérive certainement de la croyance universelle qui veut que l'univers des esprits soit situé « à l'envers du nôtre ». Voilà aussi pourquoi on parle du double spirituel comme du « reflet dans un miroir » où l'image du corps physique se retrouve inversée. Ainsi, en faisant le contraire de ce que font tous les autres (ou, pour employer une expression de chez nous, en agissant « en dépit du bon sens », le « mauvais sens » étant celui qui mène au pays des morts), le Heyoka ne fait qu'exprimer la relation étroite qu'il entretient avec l'Autre Monde - un monde où, comme nous l'avons vu, les lois mêmes de la physique s'inversent. Par ailleurs, les Wakinyans étant à la source de son pouvoir, celui-ci ne connaîtrait pratiquement aucune limite. Certains indiens n'hésitant pas à prétendre que les Heyokas sont plus puissants qu'une bombe atomique ! S'ils disent vrai, il est heureux que ces « rêveurs de tonnerre » fassent preuve d'infiniment plus de sagesse que les savants occidentaux dont les rêves de puissance se sont transformés en véritables cauchemars....

Comme nous le montre l'exemple des Heyokas, l'interprétation des songes influence directement la vocation du futur chaman.
http://membres.lycos.fr/tau_ceti/reveternite.html

Les heyokas ont fait des danses. Comme ils ont rêvé du tonnerre, ils font tout à l'envers. Ce sont des clowns. Ils représentent le côté imprévisible de la vie. Ils ont le visage recouvert par un bandana noir et arrivent en poussant des cris glaçants. Ils font rire!   la danse où les heyokas tournent autour de la marmite contenant la viande d'un chiot. Ils plongent les mains dans l'eau bouillante pour attraper des morceaux. La danse s'achève par le partage de la viande de chien, considérée comme sacrée. (cela est un exemple de danse)

livre
Rêveurs-de-tonnerre à la rencontre des Sioux Lakotas
Portraits, scènes de la vie familiale et sociale, paysages ou évocations de la vie traditionnelle et spirituelle des Sioux : les photographies de Maurice Rebeix dessinent une ligne de sens; elles nous parlent de la survie d'un peuple fier dont les héros ont pour nom Sitting Bull ou Crazy Horse, d'un peuple envers lequel l'histoire a particulièrement été cruelle, mais qui envers et contre tout a maintenu vivantes sa culture et ses traditions. Les voix indiennes qui accompagnent les photographies expriment ce qu'est être Sioux : une certaine vision du monde. Ces mots et ces images résonnent longtemps dans l'esprit du lecteur, et l'emmènent au plus près de l'âme des Lakotas.

Chez Albin Michel de Maurice Rebeix. Texte de John et Archie Fire Lame Deer, Mary Brave Bird, Henry Crow Dog et Leonard crow Dog.

Le chaman partage son statut social avec le ou les « heyokas ». Le heyoka a un rôle très spécial... . Le but de cela est d'abord le divertissement, mais cela lui donne également un pouvoir de vision en l'avenir. Mais gare à ses prédictions, n'oublions pas qu'il dit le contraire de ce qu'il pense !
N'importe qui peut devenir heyoka du jour au lendemain dans un clan, il suffit de rêver d'un hibou. Le hibou vit la nuit et dort le jour, il peut voir dans l'obscurité, tout comme le heyoka peut voir dans les ténèbres de l'avenir. La personne concernée doit raconter son rêve au clan dans la journée sous peine d'être frappée de cécité. Le statut de heyoka, même s'il est respecté de tous, car le heyoka a un grand pouvoir, n'en possède pas moins des inconvénients. Le heyoka est la risée du clan, c'est celui qui fait rire et dont on se moque bien volontiers. Seule la vision en rêve de son propre animal totem met fin à la période heyoka d'un membre du clan, cela veut dire qu'il a accomplit sa tâche. Par contre, celui qui rêve du hibou lors du rite du Totem, se voit destiné à être heyoka toute sa vie.

Le Hibou
Le symbole et protecteur des heyokas ! Celui qui rêve du hibou lors de son rite du Totem  doit se préparer à vivre une existence peu commune. Toute sa vie, il sera un heyoka. En revanche, ces derniers possèdent un pouvoir de clairvoyance hors du commun, comme le hibou qui peut voir alors que tout autre être avance avec incertitude. Le Hibou est un grand protecteur.

(à confirmer)

Je crois que Black Elk était un "contraire" d'où la confusion dans ses livres quant à l'ouverture de la porte pour la sweat lodge, mais cela reste à confirmer

Black Elk, les voies sacrées d'un sioux lakota, Wallace Black Elk et William S. Lyon, édition Le Mail

 

 


stage yoga méditation keyoha organisation stage cure séminaire

Petites pièces espiègles, revues et bricolées
pour être corrigées par 3, 5, 15, 20, 32,
et même 777 enfants-enseignants.
Joël Jouanneau


Lettre aux enfants :
Un matin, au sortir d’un rêve agité, je me suis éveillé avec un nom en tête qui ne
me quittait pas : heyoka. Au saut du lit, je consultais le plus vaste des vastes
dictionnaires, mais ne le trouvais pas. De mon rêve me restait l’image d’un vieil
indien, son doigt pointé vers moi, sa voix me disant : cesse de faire ton important,
écris pour les enfants et sois un heyoka ! Je compris alors que ce rêve avait pris
racine dans le livre posé sur ma table de nuit. Un des derniers sioux, un sachem, s’y
souvenait dans son enfance d’un clown sacré qui faisait tout à l’envers afin de faire
rire sa tribu en cas de malheur. Il l’avait ainsi vu traverser à cheval tout son village
en tenant l’animal par la queue. Et ce clown sacré avait pour nom le heyoka. Voilà
toute l’histoire.
Il me restait le rêve.
Je décidais de le rattraper.
Ce fût une vraie décision.
Je me suis dit : tu vas cesser de faire ton important, tu vas écrire pour les enfants et
tu seras un heyoka. J’ai alors lancé un signal de fumée à la squaw de mon enfance
et j’ai écrit avec elle : « Mamie Ouate en Papoâsie. » Et si j’ai mis un chapeau
circonflexe sur le â, c’était pour protéger Mamie Ouate du soleil. C’était voici vingt
ans et je n’avais pas encore de cheveux blancs. J’arrive aujourd’hui à l’âge du
vieux sachem de mon rêve, mais avec cinq autres pièces : « Dernier rayon »,
« L’adoptée », « L’ébloui », « Le marin d’eau douce », « L’enfant cachée dans
l’encrier ». On m’a dit que vous alliez les lire. En entier ou à moitié. Et que vous
alliez même les jouer. En entier ou à moitié. Moi je tiens tout d’abord à vous dire :
merci. Et j’ajoute cela : Vous pouvez même n’en lire ou n’en jouer qu’une page,
mais prenez alors le temps de bien la choisir. Et puis surtout, surtout surtout : pour
les lire et les jouer, soyez des heyokas à votre tour. C’est pour vous y aider que j’ai
pensé à ces quatre petites pièces espiègles revues et bricolées, et si vous deviez les
corriger, que ce soit une bonne correction.
Joël Jouanneau.


LE HEYOKA 

 


K.o.h.y.e.a.


je suis le heyoka
le moins que trois fois rien
la cédille sans le c
le point blanc sur fond blanc
le sou dans la poche trouée
la tache noire dans l’encrier
Qui me voit ne me remarque pas

H.e.k.o.y.a.
je suis le heyoka
le flocon sur le cil
la punaise sous le pied
le trou dans la dent
l’arête invisible
la virgule au mauvais endroit
Qui ne me voit pas peut compter sur moi

A.e.y.h.o.k.
je suis le heyoka
le onzième des dix doigts
la voyelle 7 de l’alphabet
le graffiti effacé
la larme rentrée
le cri que l’on entend pas
Qui se tait parle encore trop pour moi

H.y.a.e.o.k.
26 lettres c’est un alphabêta
mais deux fois trois font six
et six lettres suffisent
pour être un heyoka 4

H.e.y.o.k.a.
je suis le heyoka
si tu me cherches à l’endroit
je suis deux mailles plus loin
Tu me dis va-t-en je rapplique
tu me dis viens je viens
bref je suis toujours là
sauf si tu me vois
Si tu le vois le heyoka n’y est pas
S’il pleut
j’ôte mon chapeau
et dans les grands froids
mon ombre me sert de manteau
Si je pleure les enfants rient
et si je ris les enfants rient aussi
Je désobéis une fois sur trois
et les deux autres fois
je n’obéis pas
Si ma tribu est triste
je fais le double zéro carpé
et sans bouger
comme ça : hop, parfait
Si le heyoka est muet, c’est qu’il chante
et s’il chante juste, c’est pour de faux
mais si tu veux l’entendre
il se tait
et en silence il danse la danse du heyoka
Et si on l’applaudit c’est d’une main.


(Il le fait, le public aussi, tout le monde est ravi.) 5


LA PREMIERE GIFLE

Tu la vois celle-là tu la vois
dis-moi si tu la vois celle-là
tu veux la voir de près c’est ça
je vais te la montrer moi celle-là attends
tu vas voir si tu ne la vois pas attends un peu
non mais me faire ça à moi
attends tu perds rien pour attendre
attends un peu qu’il rentre tu verras
non mais des fois j’te demande un peu
attends que j’t’attrape attends que ton père soit là c’est ça tire-moi la langue
fais ton heyoka c’est ça moque-toi de moi
continue te gène pas
ça va tomber ça va pas tarder
approche et tu vas t’en prendre une
tu vas te la prendre celle-là tu t’en souviendras
viens ici m’oblige pas à le dire deux fois
c’est pas dieu possible
non mais c’est à se demander si
viens ici je te dis quoi
répète tu peux répéter
que j’t’y reprenne
je vais le répéter à ton père moi
tu vas voir quand il va rentrer
tais-toi tu vas me faire le plaisir de tais-toi
tais-toi et viens ici la chercher
viens là je te dis obéis
c’est peut-être moi qui doit y aller
ça va faire ni une ni deux si j’y vais
sors de là je dois le répéter combien de fois
il va t’en retourner une papa quand il saura
tu peux bien grimacer si tu crois que
ne commence pas
ah non arrête
arrête moi ça
tout de suite j’ai dit tout de suite
viens là rapplique
tu sais comment ça va finir 
rapplique
viens ici
faut savoir s’arrêter
plus vite que ça
non mais tu veux peut-être mon doigt
réponds
tu le veux mon doigt
tu pourrais répondre quand je te parle
tais-toi
oh mais tu peux bien me regarder
ah parce que tu crois que
effronté on t’a jamais appris à
je te l’avais pourtant bien défendu
non il a fallu que tu
c’est plus fort que toi
c’est ça baisse les yeux
c’est à l’école que tu as appris ça
tu sais pourtant bien qu’avec moi
baisse les yeux je te dis
ne réponds pas
tu viendras te plaindre après
tais-toi
c’est qu’il répondrait
non mais commence d’abord par te tenir droit
tu as vu comment tu te tiens
redresse-toi
redresse-toi et descends
viens la chercher elle t’attend
ah et puis pleure pas
alors ça c’est le bouquet
crois-moi tu sauras pourquoi tu pleures tout à l’heure tu vas t’en souvenir crois-moi
tu t’en souviendras
non mais qu’est ce que tu crois hier déjà c’était à deux doigts mais demain promis
tu n’y couperas pas. 

 


LA FAUSSE NOTE


L’enfant heyoka prend sa première leçon de musique.

La classe
Do
Do ré
Do ré mi
Do ré mi fa
Do ré mi fa sol

Le heyoka :
La (seul, très faux)
Le professeur :
On voit que c’est la première fois que vous chantez, car vous chantez faux mon
ami.

La classe :
Do
Do ré
Do ré mi
Do ré mi fa
Do ré mi fa sol
Le heyoka :
La (seul, toujours très faux)
Le professeur :
C’est la première fois que vous chantez mon ami ?
Le heyoka :
La première fois que j’ai chanté vous m’avez dit que je chantais juste.
Le professeur :
C’est faux mon ami, vous mentez et je vous mets zéro.

La classe :
Do
Do ré 8
Do ré mi
Do ré mi fa
Do ré mi fa sol
Le heyoka :
La (seul, et plus faux encore.)
Le professeur :
Ce n’est pas la première fois que vous chantez, mon ami, je vous ai déjà entendu.
Le heyoka :
La première fois que j’ai chanté, vous m’avez dit que je chantais faux.
Le professeur :
C’est juste mon ami vous chantiez faux, mais vous continuez et donc je vous mets
zéro.
Le heyoka :
C’est pas juste.
Le professeur :
Juste ou pas juste zéro = zéro. Eh bien quoi, on dirait que vous restez sans voix.
Reprenons :

La classe :
Do
Do ré
Do ré mi
Do ré mi fa
Do ré mi fa
Le heyoka :
Sol (seul, très très très faux)
Le professeur :
Là vous miaulez mon ami vous ne chantez pas, juste ciel le sol n’est pas un fa, au
fond de la gorge vous devez avoir un chat.

La classe :
Do 9
Do ré
Do ré mi
Do ré mi fa
Do ré mi fa sol
Do ré mi fa sol la
Le heyoka :
Si (plus que faux, et c’est possible, si si)
Le professeur :
Si vous chantez faux mon ami ne chantez pas, écoutez ou écrivez, notre oreille ne
s’en plaindra pas. Reprenons :
La classe : ( sans le heyoka, qui lui écrit.)
Do
Do ré
Do ré mi
Le heyoka :
Mi-aou !
Le professeur :
Que faites-vous là mon ami ?
Le heyoka :
J’écris.
Le professeur :
Et on peut savoir ce que Monsieur Heyoka écrit ?
Le heyoka :
Le nom de mon chat : Dorémi. Ce chat est mon ami. Il miaule quand je veux
chanter, et il ronronne quand j’écris.
Le professeur :
Et c’est très bien ainsi.
La classe reprend et tout le monde est content.10

 


LES HEYOKAS DES NEIGES.


Monsieur Ouate, un monsieur à cravate très bien, un monsieur comme il en faut
mais pas trop, s’est perdu. Arrivé sur la banquise, épuisé, il rencontre une bande
de heyokas des neiges forts désireux de savoir d’où il vient, et qui il est :
LES HEYOKAS :
C ?
Céki ?
Cékicé ?
Kicékiktu ?
kicékiktu s’rais toi pour arriver ici-bas, et si las ?
Ki ?
Tuki ?
Kituki ?
Kitukiktu ?
kitukiktu es toi et tu fékwa là, dis-nous ça déjà ?
Dou ?
Didou ?
Douditu ?
Doudidouktu ?
doudidouktu viens toi didon d’où, dis le donc ?
Tu ?
Kwatu ?
Kwatuté ?
Tutékwatoi ?
tutékwatoi tuté dinoudon, tu t’es perdu toi ou bien quoi ?
Cé ?
Kwacé ?
Kwacétoi ?
Cékwatontoi ?
Cékwatoiton cévé ton nom diledon ton névé tu le sais ?
Toi ?
Tontoi ?
Toikwakta ? 11
Toitakwaktu ?
Toitakwaktu as t’es une tombe toi ou t’as pris froid ?
Di ?
Sidi ?
Dinousi ?
Dinousidi ?
Dinousiktu as Sidi la langue gelée ?
Un mot un seul ça tu peux ?
Dis-le si tu peux Sidi ton nom ?
kiktu es kiktu s’rais, Peter paul ou jacques ?
Un nom déjà un mot de toi Sidi dis ça déjà et après on verra.
OUATE
Ouate.
LES HEYOKAS
- Il a dit quoi ?
- Ouah je crois !
- Tu crois ça toi ?
- Pas ouah, what !
- What he said ?
- Watt d’après moi !
- Watt ou what ?
- Ouate I think he says ouate
- Hé, sir, what did you say ?
Monsieur Ouate tombe évanoui.
LES HEYOKAS
- Ou il a bu ou il est mort ou il dort.
- S’il a bu il doit cuver.
- Alors laissons-le au frais.
- Et s’il est crevé ?
- S’il est crevé c’est au Grand Arnak de s’en occuper !
- Mais s’il dort ?
- Un qui dort on le veille on ne le réveille pas.
- Le sommeil c’est sacré, aidons-le à rêver.
Les heyokas lui inventent une berceuse en langue eskimo.12